Cela va faire 2 ans maintenant que j’ai franchi les portes de l’ultra avec ma première participation au trail des Templiers. Que de chemins parcourus depuis. Alors que dois-je attendre de cette deuxième participation ?
Un peu moins de 2 mois après un superbe UT4M Challenge, je vais donc me lancer à nouveau à l’assaut du mythique trail des Templiers avec ses 78 km et 3650 m de D+.
Sur le papier, cela semble un défi peut-être moins relevé. Mais parcourir une longue distance avec un profil assez roulant d’une seule traite est un effort bien différent que d’empiler le D+ sur plusieurs jours avec de longues phases de marche rapide.
La préparation
Après une petite période de repos, je me suis donc attaqué à cette préparation en me concentrant sur un travail de vitesse. Car il va falloir courir la plupart du temps : encaisser les bosses, relancer sur le plat, descendre vite,… Ce parcours laissera peu de répit.
La préparation aura duré environ 7 semaines. Ce fut l’occasion de ressortir le vélo pour varier les plaisirs et protéger (un peu) les articulations. Et du plaisir j’en ai pris à profiter du beau temps avec mes parents pour gravir l’Alpes d’Huez, le col d’Ornon et le col de la Morte…avec les graviers pour ce dernier !
Mais j’ai aussi entretenu la course avec de longues et belles sorties en Vercors et Chartreuse notamment parfois accompagné par des amis du Taillefer Trail Team.
Mais j’en ai aussi un peu bavé avec les séances de PPG (renforcement musculaire) et de vitesse sur piste (ah les 4 000 mètres à plus de 15 km/h ça faisait longtemps !). Mais retrouver peu à peu des sensations de vitesse et de puissance font quand même du bien !
Bref, cette préparation s’est passée sans accroc et avec du plaisir.
L’objectif
Au-delà du plaisir de participer et de finir la course, je veux voir où j’en suis, jusqu’où je peux aller physiquement et mentalement. J’ai donc envie de tout donner et de faire bien mieux que les 13h30 d’il y a deux ans qui me propulsaient au-delà de la 1 000ème place.
Mais je reste humble car je sais que tout peut s’arrêter brutalement à tout moment. J’ai dans un coin de ma tête la galère vécue en 2016 à cause d’un retour du syndrome de l’essuie glace.
C’est aujourd’hui la principale crainte qui m’accompagne régulièrement dans l’approche des courses et dans mon entraînement. Elle m’a d’ailleurs accompagné jusqu’au dernier jour de l’UT4M Challenge sans toutefois altérer mon plaisir.
Je pense que certains de vous s’y retrouveront. On peut dire ce qu’on veut, certaines blessures marquent à vie. Mais ça fait juste partie de la règle du jeu pour moi. Pour le reste, beaucoup de choses ont changé ces deux dernières années
En revenir à l’essentiel
En 2017, j’ai flirté avec mes limites psychologiques. Dans la vie, tout est une question d’équilibre. Et le trail ne peut être éternellement un échappatoire pour se ressourcer et se retrouver. Il doit être tout simplement un prolongement de soi et ne doit pas servir à régler tous les problèmes.
Une vie professionnelle vide de sens pompe de l’énergie et inhibe quelque peu le plaisir. Le trail n’est pas LA solution alors j’ai enfin tranché. Et l’arrivée de mon deuxième fils Raphaël, m’a fait prendre conscience de la place que prenait le trail dans ma vie. Cela a un impact non négligeable sur la vie de famille, il faut en tenir compte.
Avec le recul, préparer l’Ultra Trail du Vercors 2017 dans ce contexte était un challenge qui m’a éreinté. J’en ai pris conscience dans les jours qui ont suivi la course. Le relâchement psychologique a été salutaire. Ce fut sûrement un déclic : ce n’est QUE du trail.
Alors j’ai décidé de changer mon approche pour la Saintélyon 2017, non prévue à mon planning, que j’ai bouclé haut la main avec une approche plus « allégée ».
Cette prise de recul ne signifie pas pour autant que je ne m’entraîne pas dur il ne faut pas s’y tromper. Depuis cette année, je suis en recherche constante d’équilibre entre performance, plaisir et convivialité.
Et le résultat semble à mon image. Parfois capable de me transcender, de m’imposer une forte discipline et de donner le maximum sur un temps limité comme lors du Lyon Urban Trail. Et puis le besoin d’être ensuite en mode « au feeling et épicurien » ce qui peut être pris pour une forme de dilettantisme.
Pour finir 2018 en beauté…ou pas!
Bref, les dés sont jetés et le verdict de la saison 2018 tombera ce dimanche. Mais quoi qu’il arrive cette saison aura été belle avec cette évolution de ma pratique, des superbes sorties et quelques beaux résultats.
Et je suis sûr que j’apprendrai soit d’un succès soit d’un échec.
Vous pouvez suivre mes exploits ou mes défaillances ici (dossard 113) https://templiers.livetrail.net/coureur.php?rech=1113
Mon absence de résultats corrects sur les grandes courses (côtées ITRA) me propulse dans les derniers SAS de départ.
Mais c’est peut-être l’occasion d’une remontée fantastique ? J’espère ne pas vous décevoir mais je ne vous promets rien !
C’est inspirant de lire ton parcours et ton cheminement depuis 2 ans ! Prendre du plaisir reste le plus important car c’est un moteur inépuisable. Si on reste à l’écoute de son corps, je suis convaincu qu’on peut arriver à soulever (franchir) des montagnes 😉 Je te souhaite bon trail et à très vite avec le CR !!
Merci Elodie. Oui s’écouter et se faire confiance c’est aussi important que d’avaler les kilomètres et le D+ pour durer et progresser.
@ bientôt avec un CR épique je l’espère!
Un grand M pour dimanche et je vais prendre plaisir à te suivre… sur internet
Merci pour le soutien Liliane c’est très sympa!
J’ai fait le trail des Templiers l’an dernier et j’en garde un souvenir inoubliable. J’y ai justement pris beaucoup de plaisir et je le recommande à tous les trailers car les paysages sont vraiment sympa.
Bonjour Nicolas.
Les conditions étaient réunis avec un magnifique temps. ça rend les paysages encore plus beaux même si personnellement j’ai eu un gros coup de mou dans la montée au Cade!