Traileurs, gare à la charge mentale !

Je termine cette saison 2024 sur un sentiment mitigé. D’un point de vue sportif, j’en ressors avec plusieurs frustrations.

Il y a eu bien sûr la déception de ne pas avoir vécu une nouvelle aventure de l’ultra avec l’arrêt forcé de l’Ultra du Val d’Aran. J’ai également eu l’impression de plafonner et de manquer de jus durant plusieurs mois.

La bon côté des choses, c’est que j’ai beaucoup appris. Je vais faire des modifications dans ma manière de m’entraîner pour l’ultra. Surtout, j’ai appris que faire un suivi de la charge de son entraînement, c’est bien.

Mais que cela ne tient pas compte de quelque chose de fondamental : la charge réellement perçue par l’organisme. Je vous explique tout ça dans cet article.

Comment suivre sa chargement d’entrainement ?

J’utilise désormais Nolio pour suivre ma charge d’entrainement. C’est relativement simple sur le papier :
– Vous notez la perception d’un effort (RPE) entre 1 et 10 (modèle Foster).
– Puis vous multipliez cette note par la durée de l’effort.
Exemple : pour un footing facile de 45′ (ressenti 2 sur 10), la charge est de 90 UA (Unités Arbitraires).
– Un graphique vous donne l’évolution avec plusieurs indicateurs à surveiller.

Dans la pratique, c’est déjà plus compliqué.
– Il faut déterminer à l’avance le RPE à respecter.
– Cela demande de bien se connaître pour respecter les bonnes intensités.
Le cardiofréquencemètre peut aider au début même si personnellement je n’utilise plus.
– Il est important de bien comprendre les différents indicateurs proposés pour bien quantifier la charge d’entrainement et son évolution.

Mais je ne vais pas rentrer davantage dans le détail car ce n’est pas le sujet principal.

 

Pourquoi mesurer sa charge d’entraînement ne suffit pas ?

On en arrive là un élément fondamental qu’il faut bien comprendre.

Pour une même charge donnée, l’impact sur l’organisme peut varier selon son état général. En effet, des éléments de l’environnement vont avoir une influence sur la manière dont la charge est perçue par l’organisme.

On peut volontairement modifier des paramètres de cet environnement pour générer des adaptations : s’entrainer en altitude, sous une forte chaleur,etc.
Ou les subir : stress professionnel, familial etc.

Dans tous les cas, il est important d’y être attentif et de les prendre en compte.

Pause à Gleyzin

Ne faites pas la même erreur que moi

J’ai fait l’expérience cette année de la mauvaise prise en compte de cette charge extrinsèque.

Je me suis senti totalement vidé et au bord de la déprime entre mi-avril et mi-mai.
Pourtant, je n’avais pas drastiquement augmenté ma charge d’entrainement.

Pourquoi ? La raison est simple avec le recul.
J’étais dans une période de forte anxiété pour la scolarité de mon fils et pour mon avenir professionnel. J’avais pourtant l’impression que le sport jouait son rôle anti-stress.

En réalité, je me suis peu à peu enfoncé dans un état de fatigue générale. Mon corps m’a envoyé des signaux avec notamment un « torticolis de l’espace », la tête qui tourne sans raison etc.

Heureusement, j’ai pris conscience de la situation en échangeant avec mon médecin traitant. Mais il m’a fallu du temps pour me remettre d’aplomb.

5 conseils pour tenir compte de la charge mentale

Il existe de nombreuses situations pouvant générer de la charge mentale. Voici quelques conseils pour la prévenir :

    1. Prenez en compte votre situation professionnelle

    Si vous avez eu une journée très fatigante, allégez la séance prévue, faites un blablarun à basse intensité ou reposez vous.

    2. Tenez compte de votre situation familiale

    Je parle là en connaissance de cause. Vos enfants sont malades, ils connaissent des difficultés ? Si vous n’y êtes pas insensible, ils ont besoin de vous et cela prend de l’énergie.

    3. Écoutez votre conjoint ou votre conjointe

    On a parfois du mal à l’accepter mais si vous commencez à être « chiant » à la maison depuis quelques temps c’est qu’il est peut-être temps de lever le pied.

    4. N’abusez pas trop des levers matinaux l’hiver

    Ce peut être une bonne solution pour conserver l’équilibre familial mais attention à la fatigue générée surtout l’hiver.

    5. Adaptez vos horaires de travail

    Tout le monde ne peut pas se le permettre mais j’ai testé la solution de passer à 90% de temps de travail. Pratique pour caser ses sorties longues et passer plus de temps en famille le week-end.

    Et vous, avez-vous déjà été piégé par la charge mentale ?

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    *