Suite à une première partie de saison marquée par mon entorse, j’ai dû revoir mes objectifs tout en prenant en compte ma période de coupure de la course à pied. Je vous raconte dans cet article ma phase de reprise et ma quête de nouveaux objectifs.
Pour rappel, j’ai dû respecter une coupure de la course à pied durant 6 semaines suite à mon entorse à la cheville. Comme je l’explique dans l’article blessure psychologique, je me suis néanmoins entretenu un minimum grâce à des sports portés comme le vélo et d’autres sports en salle.
Reprise de la course à pied après mon entorse à la cheville
Hasard du calendrier, je reprends la course à pied le jour de mon anniversaire début juin. Je dois bien sûr commencer par du terrain non accidenté, notamment du bitume. Après une première sortie plutôt tranquille, je ressens quand même quelques courbatures! Je prends alors conscience qu’il faut que je réhabitue progressivement mes muscles à ce type d’effort.
J’augmente ensuite très progressivement la durée de mes sorties en les espaçant d’au moins 48h. En parallèle, je continue mes séances de rééducation. Au bout de 10 jours de reprise, j’intègre une sortie courte sur terrain accidenté. Malgré quelques appréhensions dans les descentes (que je fais tout doucement), les sensations sont au rendez-vous. J’apprécie vraiment cet instant.
Choix des objectifs
Afin de donner du sens à ma reprise, je réfléchis à de nouveaux objectifs. Mais je suis un peu dans le doute sur ma forme du moment. Je suis intéressé par les 40 km de l’UT4M (Vercors ou Chartreuse) mais je ne suis pas encore sûr d’avoir la condition suffisante.
Finalement, le déclic a lieu le week-end du 20-21 juin. Tout d’abord, Endurance Shop organise un test VMA. J’en profite donc pour calculer ma VMA et je suis plutôt content du résultat: 17,4 km/h. Même si ça ne fait pas tout, cela prouve que mon travail de l’hiver n’a pas été inutile!
Et puis le lendemain, je réalise une belle randonnée dans le Vercors avec Christophe. Nous faisons 20 km et 800 mètres de deniv+. Au passage, je rappelle que la pratique de la randonnée est idéal pour débuter le trail.
Quelques jours après, je suis convaincu que je peux avoir une condition physique correcte pour le samedi 23 août, date de l’UT4M Chartreuse! En effet, après de longues hésitations avec le Vercors, j’opte pour cette course pour changer de terrain. En fait, ce sera mon premier trail en Chartreuse!
Une préparation qui va à l’essentiel
Après une bonne sortie vélo où je fais notamment l’ascension du col du Granier en Savoie, je vais avoir 6 semaines pour me préparer spécifiquement.
Vu le délai court pour me préparer pour ce trail long de 40 km, je vais à l’essentiel en me focalisant sur mon grand plaisir : les rando-courses. Mais je ne veux pas en faire trop pour ne pas risquer de me blesser : je miserai avant tout sur la fraîcheur et ma petite expérience. J’étudie donc le parcours de l’UT4M Chartreuse pour calquer mon entraînement sur le profil de la course.
La course comporte une longue descente et, suite à mon entorse, j’ai un peu délaissé cette partie de mon entraînement. Je commence donc par réveiller les cuisses en faisant une longue sortie intégrant une descente technique, assez longue et très raide. Il n’y a plus d’appréhension et j’envoie bien dans la descente. Résultat, avec la chaleur grenobloise, je finis carbonisé et je vais avoir des courbatures aux cuisses pendant plusieurs jours !
Pour « simuler » la longue montée de Chamechaude, je réalise la montée du Moucherotte en partant de chez moi ce qui me fait un beau dénivelé positif ! Au passage, j’ai le plaisir de croiser Yoan Bernabeu qui publie de très belles photos sur son blog trail de plaisanterie et son compte Instagram. Je ne travaille pas la descente, que je réalise prudemment, pour ne pas tirer sur la corde. Je l’écourte même grâce à la gentillesse de ma femme qui vient me chercher à Saint Nizier du Moucherotte.
Je travailler également l’enchaînement de deux ascensions courtes mais raides lors d’une très belle sortie dans le diois. Entre les deux ascensions, et après avoir croisé des moutons (!) il y a une belle phase roulante qui me permet de travailler la relance avant de finir par un « mur » final assez court mais que j’attaque donc avec un peu de fatigue accumulée.
En parallèle, je fais quelques footings pour récupérer et des séances de seuil pour maintenir quelques qualités de vitesse.
Un week-end choc pour finir … et une frayeur
Pour finir en beauté, je profite d’une semaine de vacances à la montagne pour planifier un week-end choc, 2 semaines avant l’UT4M Chartreuse. Au programme, sur 3 jours trail d’affilée: une sortie courte avec du seuil, l’ascension d’un haut sommet en aller-retour (1200 m déniv+ sur une courte distance) et une séance longue plus roulante (1000 m de déniv+ sur plus de 20 km).
Le deuxième jour, je glisse dans la descente très raide et je me bloque légèrement la cheville. Après quelques secondes de confusion, je sens que ce n’est pas trop méchant. Mais ça un peu tiré sur le ligament déjà touché par mon entorse mi-avril… Après une après-midi de réflexion, je décide de maintenir la dernière séance en prenant plusieurs précautions : je la raccourcis, je prévois des « échappatoires » dans mon parcours et je fais un strap à ma cheville.
Les première minutes, je sens un peu la douleur, mais après je ne sens presque plus rien ! Je peux donc réaliser cette très belle sortie sans problème. Par mesure de précaution, j’ai ensuite observer plusieurs jours de repos puis intégrer quelques séances mixtes course à pied / vélo pour récupérer pour l’UT4M tout en restant un minimum actif. La cheville va mieux mais c’est désormais une douleur en haut du dos qui me préoccupe. Tant pis, il faudra faire avec…
2 ans après l’Ultra Trail du Vercors en duo et quelques galères, me voilà enfin prêt pour renouer avec un trail long de plus de 40 km! Je sens que je vais avoir du mal à dormir la veille de la course tellement j’ai hâte!