J’ai pris beaucoup de plaisir à randonner, à courir en montagne et à faire de la course d’orientation tout au long de cette année. Mais l’adrénaline de la compétition me manque. Cela fait plus d’un an! Dans quelques jours, je vais redécouvrir cette agréable sensation au grand trail des templiers !
J’en parlais dans l’article vers une folle aventure: il a été difficile de planifier ma saison de trail en raison de mes projets. Mais j’ai finalement opté pour le trail des templiers pour continuer ma progression vers des courses d’ultra endurance.
L’année a été incroyable avec le lancement de mon projet de devenir accompagnateur en montagne. Aussi, ce trail représente pour moi une (grosse) cerise sur le gâteau après une période où j’ai un peu mis le trail au second plan. Bon, tout est relatif car je dois dire que j’ai toujours eu cette échéance dans un coin de ma tête !
Une préparation diversifiée
Quand je regarde dans le rétroviseur, je me dis que j’ai quand même réussi à conserver une préparation tout à fait correcte pour ce trail.
Notamment, j’ai effectué en tout et pour tout 27 randonnées depuis le début d’année ! Certaines en marchant vite (du fast hiking !), d’autres plus lentement et quelques-unes en courant sur certaines portions. De quoi construire une solide base d’endurance.
En hiver, j’ai commencé par des séances de renforcement musculaire, du ski de fond et donc des randonnées, parfois en raquette pour me construire une solide base d’endurance. Pour garder de la vitesse et de la puissance, j’ai placé un petit cycle de VMA au printemps et quelques séances de côtes courtes au fil de l’eau. Enfin, j’ai planifié des sorties au seuil durant l’été quand c’était possible entre les randonnées. Et pour finir, j’ai réalisé un week-end choc à trois semaines de la course.
Quelques moments difficiles quand même
Pour en arriver là, il y a bien sûr eu des moments difficiles comme dans toute préparation. J’en retiens deux principaux.
Le premier fut de trouver la motivation pour les longues sorties hivernales en solitaire. Je crois que j’ai trouvé les limites à mon besoin de solitude !
Le deuxième est mon entorse qui m’a éloigné de ma passion plusieurs semaines.
La traditionnelle frayeur de dernière ligne droite
Il m’a aussi fallu éviter le piège des blessures. Ça n’a certes pas été le cas avec mon entorse. Mais au final, ça m’a permis de récupérer. Et j’ai plutôt bien gérer en intégrant un « plan anti-blessure ».
Mais j’ai la fâcheuse habitude de me faire des frayeurs dans la dernière ligne droite avant mes grosses échéances. En 2013, à deux semaines de l’Ultra Trail du Vercors en duo, je me faisais une élongation du mollet à cause d’une sortie programmée le lendemain d’une soirée un peu arrosée.
L’année dernière, j’ai eu des douleurs nocturnes en haut du dos à quelques jours de l’UT4M Chartreuse ! Mais je sais désormais que c’était le stress conjugué de la reprise du travail et du trail en lui-même.
Eh bien j’ai remis ça ! Alors que j’entamais tout juste ma phase de régénération, j’y suis allé beaucoup trop fort sur le rouleau auto-massant et les étirements. C’est comme ça que je me retrouve avec une petite élongation au quadriceps à quelques jours des templiers. Rageant ! Mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et je tirerai les enseignements de cette erreur. Pour ne rien arranger, j’ai ressenti une douleur au bas du tibia durant plusieurs jours. Bon, mon kiné m’a rassuré en écartant rapidement la périostite.
Au final, je me prépare quand même à devoir faire avec quelques petites douleurs.
A la découverte d’un trail mythique
Au programme, onze courses sont organisées du vendredi au dimanche, avec plus de 10 000 participants tout au long du festival des templiers !
Le Grand Trail des Templiers, auquel je vais prendre part, clôture le festival le dimanche avec 2 500 coureurs au départ. La première édition date de 1995, autant dire que c’est un trail mythique. Le parcours d’environ 76 km et 3550 m+ s’annonce grandiose entre causses et vallées de l’Aveyron.
Le revers de la médaille, c’est qu’il y aura du monde et sûrement des bouchons dans certains passages étroits ! Mais je prendrai mon mal en patience tandis que Xavier Thévenard et les autres s’envoleront vers les sommets.
J’aurais aimé me fixer le petit challenge de mettre moins de 12 heures mais, vu mes petits bobos, je vais juste surveiller les barrières horaires. De toute façon, le profil me semble un peu trop roulant pour moi avec un enchaînement de «grosses bosses » et des longs passages où il faut relancer.
Pour ceux qui sont curieux, vous pouvez me suivre sur le site http://templiers.livetrail.net/ dossard 2037.
La motivation et la confiance sont là. Maintenant, la priorité est de récupérer et de soigner les petits bobos afin de finir cette belle saison de sport en apothéose.