Plus d’un mois s’est écoulé après mon entorse. Sur le coup, je me suis demandé si ça n’allait pas être un point d’arrêt à mes objectifs. Et puis j’ai lâché prise et j’ai arrêté de calculer. Je me suis donné un objectif simple : accélérer le processus de guérison pour reprendre une activité physique le plus rapidement possible. Je vous raconte tout ça dans cet article.
Je vais avoir besoin de mes chevilles ces prochains moins. Tout d’abord, pour boucler ma liste de randonnées afin d’être prêt pour un premier essai à l’examen probatoire du diplôme d’accompagnateur en montagne en septembre. Et surtout, je dois être prêt pour venir à bout des 76 km et 3 500 m de deniv+ du trail des templiers fin octobre.
Le début de la course contre la montre
Début juillet, quand je ressentais une vive douleur à mes premiers pas au saut du lit, ces défis apparaissaient comme inaccessibles. J’ai alors été totalement à l’écoute de mon corps et j’en ai profité pour me reposer et ne rien faire ou presque. Ma préoccupation quotidienne majeure était alors de diminuer rapidement l’inflammation et l’œdème.
Pour ce faire, j’ai tout d’abord procédé à des bains de pieds avec de l’eau glacée et fait des applications d’argile verte. Je suis aussi très vite monté sur le vélo pour drainer l’inflammation. Je me suis même renseigné sur la diététique pour prendre des « repas anti-inflammatoires » pendant plusieurs jours. J’ai surélevé la jambe le plus souvent possible et j’ai aussi utilisé mes bas de contention pour stimuler la circulation ! Un RDV avec un osthéopathe m’a également beaucoup apporté et réduit rapidement la douleur. J’ai également rapidement démarré des séances de kiné pour accélérer le processus de cicatrisation.
Durant cette phase, j’ai connu des moments de doute avec des douleurs un peu partout sur le bas du tibia. J’ai sans doute repris la marche trop rapidement, ce qui a provoqué des douleurs. J’ai alors immédiatement décidé de prolonger la période d’immobilisation totale de la cheville (grâce à mon attelle et mes béquilles).
Une échographie m’a un peu rassuré sur la nature de la blessure : lésion du ligament tibio-fibulaire antérieur. Moins grave que l’entorse d’il y a un an qui m’avait privé de trail pendant plus de 5 semaines
Un premier objectif de reprise
Au bout de deux semaines, j’ai fait le point et je me suis fixé un objectif de date de reprise de la randonnée : le 20 juillet, soit un peu moins de 4 semaines après l’entorse. La reprise n’a pas été très douce avec 1 200 m de déniv+ au programme: pas le choix si je veux avoir une chance d’atteindre mes objectifs.
Je me suis fixé un mini-plan d’entraînement pour parvenir à cet objectif. J’ai commencé par une reprise très progressive de la course à pied en complétant avec un peu de vélo pour faire un peu de volume. Je n’ai pas pris de risque et j’ai strappé la cheville. J’ai fait des sorties très courtes mais quasiment tous les jours pendant 5 jours. J’ai aussi profité de ma salle de sport pour faire de l’elliptique et du stepper.
Un challenge excitant
J’ai ainsi pu réaliser mon premier objectif sans souci en profitant d’une splendide journée et du magnifique panorama au sommet du Grand Arc. Depuis, je continue en parallèle le kiné et des exercices de proprioception. J’ai même acheté une slackline pour améliorer mon équilibre et mon aisance dans les pierriers.
Je peux commencer à varier le rythme de mes courses, j’ai intégré quelques phases de footing à mes randonnées (que j’enchaine depuis fin juillet). Mon prochain gros test va être le tour du massif de la Lauzière, que je vais faire en 4 jours avec mes parents. Un très beau moment de partage en perspective.
J’avance désormais par petit objectif à court terme et je me focalise sur le plaisir de mes sorties. Je sais que je n’atteindrai pas le niveau physique souhaité en début de saison. Mais au fond de moi, je me sens prêt à affronter la suite et je suis même très excité par ce challenge devenu encore plus difficile à relever ! Avec le recul, je crois que j’étais trop focalisé sur mes buts à atteindre alors que le plus important est le chemin pour y arriver.
« Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir », Confucius.
J’ai le sentiment de retrouver de la fraîcheur mentale et c’est le plus important !
Bravo pour cette belle leçon de vie!
🙂 Merci. J’espère, sans prétention, inspirer les personnes qui veulent vivre leur passion à fond… et leur donner envie de se relever plus vite à chaque fois qu’ils tombent.