7 semaines après la fabuleuse expérience de l’UT4M Xtrem, j’ai tenté l’enchaînement avec un autre ultra trail plus court : l’Ultra Trail du Vercors.
Après trois semaines de pratique sportive très allégée après l’UT4M, j’ai profité d’un séjour aux Arcs pour rallumer la flamme. Et faire de belles longues sorties en montagne.
Retour en terrain connu…mais non conquis
Je l’avais bien dans un coin de ma tête, l’Ultra Trail du Vercors, ce trail avec qui j’entretiens un lien particulier.
– Un magnifique souvenir en relais à 2 pour mon premier trail de plus de 40 bornes en… 2014 !
– DNF en 2017 dans des conditions assez…apocalyptiques !
– un DNS en 2020 suite à un format raccourci en raison du Covid.
Me voilà donc prêt à m’aligner sur ce parcours de 82 km et 4800d+ en ce samedi 9 septembre 2023 pour poursuivre cette idylle parfois compliquée
L’imprévu après un départ prudent
Après un réveil très matinal (3h du mat’), tout avait bien commencé avec un départ prudent et un très beau lever de soleil sur les crêtes de la Molière. Je suis même arrivé en pleine forme au km 20 à Saint-Nizier après un départ très raisonnable. Chaud pour la classique ascension du Moucherotte !
On nous annonce toutefois à ce moment-là un aller-retour en raison de la présence d’un troupeau. Je me suis ensuite retrouvé, sans le savoir, parmi les derniers coureurs à s’engager pour un aller-retour au Moucherotte.
En redescendant, je trouve les patous sur mon chemin (en plein GR) 😱! Je n’ai pas peur mais je marche quelques dizaines de mètres.
Je ne croise plus aucun coureur qui monte et je comprends que mes « poursuivants » ont bifurqué. Je me retrouve ensuite à redoubler pas mal de coureurs dans la descente.
Cela me perturbe. Je ne sais plus où j’en suis dans la gestion de l’effort. Je pense bien que l’organisation va tenir compte de cet aléa car j’ai été « bippé » sous le Moucherotte (et ce sera bien le cas).
Mais je sors un peu de ma course. Je manque de me tordre la cheville deux fois. Je me dis que je vais être en avance sur mes prévisions à Lans-en-Vercors où femme et enfants m’attendent…avec mon ravitaillement pour la suite (je n’ai pas utilisé de sac de délestage).
Heureusement, la fraîcheur des gorges des bruyants me remet dans la course. Je me dis que j’improviserai la suite.
C’est donc plutôt en forme que j’arrive à Lans-en-Vercors quasiment à mi-course. Et là j’ai la joie de voir femme et enfants.
Le début de la fin
Pour la suite, ça va se gâter rapidement. Je dois quand même composer avec des douleurs intestinales depuis le début de la course (les deux jours avant la course j’ai eu migraine, forte fatigue et diarrhée. La faute à une infection ?)
La fatigue, conjuguée à l’arrivée de la chaleur et, je pense, une hydratation excessive au km 50 vont compliquer la suite. Je suis encore dans un état correct pour profiter du très joli passage des Balcons de la Bourne.
Puis, tout bascule vraiment au km 55 avec l’envie de vomir qui prend le relais. Au ravitaillement de Rencurel (km 60) je suis proche de jeter l’éponge.😰 Impensable quand je repense à ce que j’ai accompli en juillet ! 🙄
Ne jamais lâcher
Mes parents m’attendent un peu plus loin, beaucoup de monde me suit. Je veux aller au bout de cet enchaînement d’ultra, quitte à finir « minable ». Je décide de repartir en marchant, un peu comme si je sortais de boite de nuit à 4h du mat’ avec 2g.
La forme revient petit à petit. Je n’arrive plus à me ravitailler sur la fin mais je gère. Je suis dans un état correct quand je croise mes parents !
La fin est jolie sur les crêtes de Méaudre mais que c’est loooong ! Je bombarde dans la dernière descente pour enfin en finir en 13h40 et un maigre top 100 (300 finishers).
Au final, je suis quand même fier d’être allé au bout de cette course et d’avoir réussi à enchaîner 1 mois et demi après l’UT4M.
Mais je ne peux m’empêcher de penser que j’aurais pu faire bien mieux en terme de performance (je vais être obligé d’y revenir🤣)
On va un peu se reposer maintenant avant de réfléchir à la suite.
Dans le levée du soleil sur les crètes, on voit Vénus juste devant toi!!!
Magnifique je n’avais pas vu ce détail !