La première blessure sérieuse en course à pied est un moment difficile et une nouvelle expérience à gérer. Mais c’est aussi important d’en tirer des enseignements. Je vous fais part ici de ma première confrontation au redoutable syndrôme de l’essuie-glace.
Je ne fais pas de course pendant l’automne 2009 car j’ai du mal à combiner la pratique de la course à pied en club et le football à 7 qui a lieu une fois par semaine. En effet, certaines semaines, il m’arrive d’enchaîner mardi, mercredi et jeudi comme entraînements! Mais de temps en temps, je fais bien sûr l’impasse sur un entraînement de course à pied.
Après un break pendant les vacances de Noël, je réattaque pied au plancher la préparation début 2010. Pour me motiver, je décide de passer la vitesse supérieure et je me fixe un semi-marathon comme objectif au début du printemps.
L’apparition de ma première blessure en course à pied
Il neige régulièrement en début d’année 2010, mais cela n’altère pas ma motivation. Il en faudra plus… Lors d’une série de 1000 mètres, je ressens une douleur sur l’extérieur du genou droit, comme une sensation de brûlure. Je termine tout de même la série malgré la douleur qui commence à être vive.
Le lendemain, je n’ai plus mal et je laisse passer quelques jours par précaution. Je reprends le foot et ça l’air de bien se passer. Puis je ressens à nouveau une douleur peu de temps avant la fin d’un match. Je coupe le sport à nouveau pendant plusieurs jours puis je reprends par un footing. J’ai mal au bout de 20 minutes. Je fais une pause et je retente le même footing quelques jours plus tard. J’ai toujours la même douleur au bout de 20 minutes.
Le parcours médical du combattant
Un mois après la première douleur, je me décide à consulter car il n’y aucune amélioration. Mon médecin généraliste étant absent quelques jours, je me rabats sur un médecin du sport que je choisis un peu au hasard. Le médecin me fait faire une radio puis une IRM. Je ne sens pas de véritable stratégie de diagnostic ni de piste de guérison. Au final, il me conseille une arthroscopie pour déterminer ce qui se passe dans mon genou. Là, je dis « stop » car je n’ai pas trop confiance.
Je décide de retourner chez mon généraliste qui me conseille mieux en m’orientant vers un chirurgien pour consultation et un podologue.
Le chirurgien me trouve « raide comme un piquet » ce qui n’est pas faux en soi. Il me conseille d’arrêter la course à pied tout simplement! Causes toujours cela me donne encore plus envie de m’en sortir ! Mais il me prescrit quand même du kiné pour travailler ma souplesse, ce qui est mieux que rien.
Je consulte ensuite le podologue. Il m’apprend que je suis pronateur. Pronaquoi? En fait, quand je cours, une grande partie de mon poids est transférée vers le côté interne de mon pied droit. Du coup, la charge de déplacement est mal répartie sur ma jambe et le genou déguste. Le podologue me prépare donc des semelles miracles pour rééquilibrer ma posture.
Enfin, le meilleur pour la fin, je trouve un très bon kinésithérapeute qui va me remettre sur pied. Quand je lui explique mes symptômes, il comprend tout de suite que je suis touché par le syndrome de l’essuie-glace! Il me fait notamment des massages transverses sur le côté de la cuisse pour soulager ma bandelette ilio-tibiale apparemment responsable de ma première blessure en course à pied. Les massages font très mal! Mais après, plusieurs mois, j’entrevois enfin la fin du parcours du combattant.
Mes erreurs
Avec le recul, j’aurais dû m’intéresser plus tôt à mon type de foulée. Pour cela, il existe plusieurs moyens. Tout d’abord, consulter un podologue. Vous pouvez également observer l’usure située à l’avant du pied de la semelle extérieure de vos chaussures de running. Enfin, vous pouvez vous rendre dans un magasin de running possédant un tapis de course: cela permettra d’analyser votre foulée
J’aurais également dû me méfier du cumul des sports et respecter une coupure annuelle. Le football est en effet traumatisant pour les articulations avec des courses courtes mais très rapides. Attention si vous faites d’autres sport type tennis, basket, football car cela ne ménage pas vos articulations. Par contre, le vélo ou la natation sont de bonnes pratiques à adopter dans une logique de sports croisés.
Points positifs
Je retiens quand même des points positifs dans la gestion de ma blessure. Je n’ai pas trop insisté sur le sport pendant cette période ce qui a limité l’entretien de l’inflammation. J’ai régulièrement appliqué du froid pour calmer la douleur. Enfin, j’ai repris très progressivement le jogging après ma guérison et je n’ai pas rechuté.
Ce fut éprouvant psychologiquement mais je m’en suis débarrassé en environ 4 mois. Mais je n’en ai pas fini avec cette pathologie qui reviendra en 2013 comme je l’explique dans l’article 8 mois pour guérir du syndrome de l’essuie-glace… Et vous quelle fut votre première expérience de la médecine?